490,00 $ – 2 800,00 $
Technique mixte : photographies nocturnes, interventions numériques, impression jet d’encre sur canevas, peinture aérosol et vernis. L’édition originale est limitée à 25 exemplaires (tous formats confondus) et chacune des oeuvres de la série est légèrement différente des autres. Pour plus de détails: [email protected].
Photographies prises par Pascal Normand en 2018 dans le centre-ville de Montréal, Qc.
Certainement l’une des structures montréalaises des plus prestigieuses, l’édifice Sun Life du haut de ses 26 étages impose le respect par la prestance de ses larges colonnes et la pureté de sa blancheur. En 1914, dans un geste audacieux, la compagnie d’assurances Sun Life décide de déménager son centre d’opérations du traditionnel quartier financier pour l’installer au coin de la rue Metcalfe et du boulevard René-Lévesque (autrefois boulevard Dorchester), juste à côté du carré Dorchester (autrefois carré Dominion). L’inauguration de la première mouture de 7 étages eu lieu en 1918, nous transportant donc aujourd’hui, en 2018, au 100e anniversaire de l’immeuble. De longues années de rénovations (principalement entre 1980 et 1999) ont pu redonner tout le potentiel au bâtiment. À noter le superbe travail d’éclairage, accomplie avec grand soin, qui fait de la structure un délectable spectacle nocturne.
Ma quête pour l’obtention d’une autorisation, ne serait-ce que pour avoir le droit de prendre des photographies du bâtiment, mais surtout pour accéder à divers points de vue (surtout ici, en hauteur – du haut du 10e étage de la tour CIBC), fut complexe quant à la démarche à suivre (faut dire que j’y suis réellement allé d’instinct en me présentant directement en personne, sans rendez-vous ni référence de quiconque…), mais une démarche somme toute aisée par l’accueil, l’écoute et l’ouverture d’esprit des responsables rencontrés.
Le feeling que les planètes étaient alignées pour moi y était également pour quelque chose; après avoir convenu d’un rendez-vous au 10e étage de la tour CIBC, un soir précis accompagné d’un gardien de sécurité, à une heure précise et pour un total maximal de 30 minutes sur place – pas une seconde de plus, par le plus grand hasard des choses, on m’a appris le matin même du shooting que les fenêtres extérieures du 10e étage venaient d’être lavées!
Telles des escapades intuitives où chaque cliché devient une étape distincte dans le processus créatif, les sorties nocturnes dédiées à la capture des sujets s’apparentent à une chambre noire à ciel ouvert. Dès lors, la nuit devient une scène riche en rencontres inspirantes, prête à révéler les nuances subtiles et délicates des ombres et de la lumière.
Avec ce travail terrain, la vision créative préméditée de l’artiste photographe passe à travers un œil incarné par ses lentilles. Conséquemment, chacun des clics devient un ingrédient artistique, témoin de l’émerveillement que seule la pénombre et sa discrétion peut offrir. C’est alors que les détails émergent avec une lenteur délibérée à travers les multiples longues expositions. Elles deviennent les strates d’où provient chaque œuvre en devenir et singulièrement, elles illustrent par une composition poétique de silhouettes qui valsent dans la lumière, une symphonie visuelle transcendant l’âme et l’imaginaire que propose l’ambiance de la nuit. Notamment, Pascal Normand artiste photographe, mais par dessus tout, Pascal Normand artiste visuel.