440,00 $ – 2 200,00 $
Technique mixte : photographies nocturnes, interventions numériques, impression jet d’encre sur canevas, peinture aérosol et vernis. L’édition originale est limitée à 25 exemplaires (tous formats confondus) et chacune des oeuvres de la série est légèrement différente des autres. Pour plus de détails: [email protected].
Photographies prises par Pascal Normand en 2018 dans le quartier Cité-du-Havre, Montréal, Qc.
S’il y avait un palmarès de créations architecturales dignes de mention à Montréal, ce serait certainement pour son audace révolutionnaire que trônerait Habitat 67 au sommet de cette liste. Le nom propre de l’extravagante oeuvre modulaire grave dans la ligne du temps l’époque de son accomplissement. Après plus de 50 années d’une présence plus que remarquée, cet emblème applaudi de partout à travers le monde a marqué l’identité de la métropole, suscitant fascination et respect. De réputation internationale, l’architecte Moshe Safdie a su créer un tour de force, amalgamant puissance et ludisme, simplicité et modernité. 1967 marque à Montréal un changement social notable, voire en autre avec l’Expo 67 qui ouvre les portes du monde sur des découvertes gastronomiques et surtout architecturales. Habitat 67 demeure encore aujourd’hui un lègue d’importance où la vie grouille d’adultes et d’enfants vivant une expérience d’habitation urbaine peu commune.
Habitat 67 est un monument incontournable pour quiconque s’intéresse à la photographie urbaine et/ou architecturale. Lors d’une de mes expositions en 2016, j’ai personnellement eu la chance de rencontrer le propriétaire d’une de ces unités d’habitation cubique. Ce fut naturel pour lui de m’offrir une visite guidée (nocturne bien sûr!), offre à laquelle j’ai donné suite deux ans plus tard, en mai 2018. C’est donc sous une superbe pleine lune magnifiquement orientée que j’ai capturé les clichés nécessaires à la création de cette oeuvre.
Ce n’est pas les angles et les possibilités photographiques qui manquent lorsqu’on sillonne le labyrinthique parcours extérieur que nous offre Habitat 67. Pour cette première oeuvre créée en ces lieux (il y en aura peut-être d’autres… peut-être pas…), je me suis arrêté sur un angle moins commun, mais qui m’apparaissait magique dans sa composition et qui me permettait d’intégrer le pont Victoria en arrière plan, un pont que j’adore mais plutôt capricieux quant à ses qualités de modèle photographique.
Telles des escapades intuitives où chaque cliché devient une étape distincte dans le processus créatif, les sorties nocturnes dédiées à la capture des sujets s’apparentent à une chambre noire à ciel ouvert. Dès lors, la nuit devient une scène riche en rencontres inspirantes, prête à révéler les nuances subtiles et délicates des ombres et de la lumière.
Avec ce travail terrain, la vision créative préméditée de l’artiste photographe passe à travers un œil incarné par ses lentilles. Conséquemment, chacun des clics devient un ingrédient artistique, témoin de l’émerveillement que seule la pénombre et sa discrétion peut offrir. C’est alors que les détails émergent avec une lenteur délibérée à travers les multiples longues expositions. Elles deviennent les strates d’où provient chaque œuvre en devenir et singulièrement, elles illustrent par une composition poétique de silhouettes qui valsent dans la lumière, une symphonie visuelle transcendant l’âme et l’imaginaire que propose l’ambiance de la nuit. Notamment, Pascal Normand artiste photographe, mais par dessus tout, Pascal Normand artiste visuel.