460,00 $ – 2 900,00 $
Technique mixte : photographies nocturnes, interventions numériques, impression jet d’encre sur canevas, peinture aérosol et vernis. L’édition originale est limitée à 25 exemplaires (tous formats confondus) et chacune des oeuvres de la série est légèrement différente des autres. Pour plus de détails: [email protected].
Photographies prises par Pascal Normand en 2023 dans le quartier St-Henri à Montréal.
Retour aux sources, c’est le cas de le dire! C’est ici dans le quartier St-Henri qu’un joyau du patrimoine industriel montréalais est devenu, en 2011, le symbole à partir duquel je me suis moi-même identifié depuis ces 13 dernières années… Il n’y a qu’à posséder une de mes cartes d’affaires pour le savoir.
On retrouve sur ma carte « BUNKER OUEST« , une oeuvre représentant ce bâtiment abandonné depuis la fin des années 80: LA CANADA MALTING. Cet endroit est sans l’ombre d’un doute dans les plus populaires du genre pour l’exploration urbaine en territoire montréalais, plaçant ce monstre en décomposition dans les hauts rangs des vestiges industriels qui sont naturellement devenus « icônes » pour grand nombre de gens.
En 2019, un layer supplémentaire est venue consolider le statut mythique de la Malting: la petite cabane de tôle située sur la partie la plus élevée de l’usine a été peint en rose, avec ornementation de volets accrochés aux fenêtres, fausse porte, boite aux lettres et boites à fleurs, rideaux, lampes solaires et même une adresse fictive: le 5022 B. Le tout est incroyablement tape à l’oeil, offrant une visibilité sans précédent à cette partie de l’usine.
L’ensemble de l’installation industrielle jouissait déjà avant 2019 d’un sentiment d’appartenance et d’identité de la part de la population environnante. La petite maison rose vient élever le tout à un autre niveau. Il faut par ailleurs savoir que pour se rendre tout en haut, c’est loin d’être une simple balade! Alors si on imagine transporter du matériel… OUF! On peut lire ou entendre ici et là que « personne » ne sait qui est derrière cette installation… Je suis pas mal confiant qu’il y ait quelque part au moins quelques personnes qui savent…
Telles des escapades intuitives où chaque cliché devient une étape distincte dans le processus créatif, les sorties nocturnes dédiées à la capture des sujets s’apparentent à une chambre noire à ciel ouvert. Dès lors, la nuit devient une scène riche en rencontres inspirantes, prête à révéler les nuances subtiles et délicates des ombres et de la lumière.
Avec ce travail terrain, la vision créative préméditée de l’artiste photographe passe à travers un œil incarné par ses lentilles. Conséquemment, chacun des clics devient un ingrédient artistique, témoin de l’émerveillement que seule la pénombre et sa discrétion peut offrir. C’est alors que les détails émergent avec une lenteur délibérée à travers les multiples longues expositions. Elles deviennent les strates d’où provient chaque œuvre en devenir et singulièrement, elles illustrent par une composition poétique de silhouettes qui valsent dans la lumière, une symphonie visuelle transcendant l’âme et l’imaginaire que propose l’ambiance de la nuit. Notamment, Pascal Normand artiste photographe, mais par dessus tout, Pascal Normand artiste visuel.