360,00 $ – 3 700,00 $
Technique mixte : photographies nocturnes, interventions numériques, impression sur canevas, peinture aérosol et vernis. Cette oeuvre originale est disponible en édition de 25 (toutes grandeurs confondues). Chacune des oeuvres de la série est légèrement différente des autres. Également disponible sur papier Fine Art marouflé sur panneau de bois (pour plus de détails : [email protected]).
Photographie prise par Pascal Normand en 2016 à St-Henri, Montréal, Qc.
Construit entre 1908 et 1921, ce complexe industriel à l’angle de Lenoir et de la rue St-Antoine à St-Henri est le siège social de la société Berliner, puis est acheté par RCA Victor. Cet édifice dominant du quartier St-Henri, est l’un des premiers édifices dont la structure est faite de ciment à Montréal, une innovation dans la construction pour la période. Cet édifice légendaire fut munit de blocs de verre épais à la place des fenêtres conventionnelles au cours de la deuxième guerre mondiale. Cette modification qui empêchait de voir à travers les fenêtres depuis l’extérieur était justifiée par le secret militaire puisqu’on y fabriquait entre autre, des radars pour l’armée. Les blocs de verres y sont depuis et ont marqué l’identité du complexe au cours des décennies.
J’ai créé cette oeuve en souhaitant dévoiler une part d’identité, mais aussi retracer l’histoire rude de plus de cent ans d’histoire de l’industrie de l’enregistrement musical montréalais. Le contraste est évident entre l’extérieur délabré et l’innovation animée qui se passe à l’intérieur puisque cette vieille structure abrite maintenant près de 250 entreprises en herbe. Situé à quelques minutes du quartier financier et à deux pas du quartier chic de Westmount, cette âme construite et toujours vivant m’a animé dès le premier coup d’oeil.
Ce tableau témoigne de l’industrie manufacturière qui demeure le tissu connectif de l’histoire de Montréal.
Telles des escapades intuitives où chaque cliché devient une étape distincte dans le processus créatif, les sorties nocturnes dédiées à la capture des sujets s’apparentent à une chambre noire à ciel ouvert. La nuit devient alors une scène riche en rencontres inspirantes, prête à révéler les nuances subtiles et délicates des ombres et de la lumière.
Partant de la vision créative préméditée de l’artiste photographe, en passant par un œil incarné par ses lentilles, chacun des clics devient un ingrédient artistique, témoin de l’émerveillement que seule la pénombre et sa discrétion peut offrir. Les détails émergent avec une lenteur délibérée à travers les multiples longues expositions. Elles deviennent les strates d’où provient chaque œuvre en devenir et illustrent par une composition poétique de silhouettes qui valsent dans la lumière, une symphonie visuelle transcendant l’âme et l’imaginaire que propose l’ambiance de la nuit.