560,00 $ – 2 400,00 $
Technique mixte : photographies nocturnes, interventions numériques, impression jet d’encre sur canevas, peinture aérosol et vernis. L’édition originale est limitée à 25 exemplaires (tous formats confondus) et chacune des oeuvres de la série est légèrement différente des autres. Pour plus de détails: [email protected].
Photographies prises par Pascal Normand en 2013 dans le quartier Griffintown à Montréal, Québec.
Situé au 1230 rue Smith, dans Griffintown, tout près de la piste cyclable du canal de Lachine et des bassins Peel, ce bâtiment, construit en 1943, était une importante tour d’aiguillage ferroviaire. Il a été abandonné en 2000 et on peut maintenant retrouver ses équipements au musée ferroviaire canadien. Une transformation de sa vocation aura lieu d’ici le début 2018. Ce lieu sera dorénavant voué à l’urbanité avec une galerie, un restaurant géré par Stefano Faita au premier étage et un atelier au deuxième. Il sera aussi encerclé par un parc public orné d’œuvres d’arts et d’une fontaine. À suivre…
Le ciel gris et les murs froids de la tour d’aiguillage couverte de graffitis se reflètent dans l’eau du canal de Lachine. Les fenêtres barricadées nous ferment la vue sur un passé pas si lointain. L’écho d’une activité prospère peut sûrement encore s’entendre si on s’y colle l’oreille.
Cette version de la vocation de la bâtisse et l’œuvre des graffitistes est gelée dans le temps grâce à ma caméra. Ce lieu abandonné a un charme propre différent de celui qui lui sera redonné lors de sa revitalisation. J’aime être une partie de la mémoire de ces espaces parfois mal aimés.
Telles des escapades intuitives où chaque cliché devient une étape distincte dans le processus créatif, les sorties nocturnes dédiées à la capture des sujets s’apparentent à une chambre noire à ciel ouvert. Dès lors, la nuit devient une scène riche en rencontres inspirantes, prête à révéler les nuances subtiles et délicates des ombres et de la lumière.
Avec ce travail terrain, la vision créative préméditée de l’artiste photographe passe à travers un œil incarné par ses lentilles. Conséquemment, chacun des clics devient un ingrédient artistique, témoin de l’émerveillement que seule la pénombre et sa discrétion peut offrir. C’est alors que les détails émergent avec une lenteur délibérée à travers les multiples longues expositions. Elles deviennent les strates d’où provient chaque œuvre en devenir et singulièrement, elles illustrent par une composition poétique de silhouettes qui valsent dans la lumière, une symphonie visuelle transcendant l’âme et l’imaginaire que propose l’ambiance de la nuit. Notamment, Pascal Normand artiste photographe, mais par dessus tout, Pascal Normand artiste visuel.